Présentation



       Voici un blog utile (et presque unique) pour l’exercice de la dissertation de littérature comparée, au programme de la session écrite de l’agrégation de lettres modernes. La réussite à cette épreuve garantit presque l’accès à la session orale, ce qui fait de sa préparation un aspect essentiel du travail de l’agrégatif. Il s'agit de donner aux candidats une base de données qui leur permettra de faire face à n’importe quel sujet. La plupart des ouvrages sur le programme de littérature comparée s’attachent principalement à développer des analyses œuvres par œuvres, et laissent peu de place à la comparaison des œuvres telle qu’elle est attendue dans une dissertation. Ici, au contraire, on a délaissé la contextualisation, le placement dans l’histoire littéraire, la poétique des auteurs pour se concentrer uniquement sur l’épreuve de la dissertation elle-même, par le biais de développements mettant en parallèle les trois auteurs au programme, tant que faire se peut ; bien évidemment, les éléments historiques et littéraires ne sont pas absents du blog, mais ils sont disséminés dans les développements. Ce blog permet ainsi de réactualiser tout au long de la lecture ses connaissances vis-à-vis des œuvres, mais également de les rassembler et les synthétiser sous certaines thématiques, ce qui est demandé dans une dissertation. D’ailleurs, le blog ne dispense ni de la lecture des œuvres, ni de ce travail sur les auteurs, mais vient après ces étapes : il permet de mettre en forme ses connaissances afin qu’elles deviennent compatibles avec le format de la dissertation, c’est-à-dire une suite de trois parties, divisées elles-mêmes en trois sous-parties.


           On remarquera qu’il n’y a pas de véritable hiérarchisation du propos ; la volonté du blog est de proposer des développements qui ne soient pas enfermés dans une thématique, de sorte qu’ils puissent être utiles pour tout sujet. Dans le même ordre d’idée, les analyses elles-mêmes présentes dans ces développements sont volontairement assez superficielles et relèvent plutôt de l’articulation logique : l’orientation de l’interprétation doit être donnée par le sujet, et non a priori, au risque de donner l’impression de retranscrire un cours, ce qui conduit inévitablement au hors-sujet. Toutefois, elles ont le mérite de mettre systématiquement en lien les trois œuvres au programme : c’est que le blog a été pensé comme une longue dissertation, composée de nombreuses sous-parties, qui peuvent être presque réemployées telles quelles dans vos propres dissertations. Pour prendre un exemple de la polyvalence des développements, on peut évoquer la prophétie formulée par ses tantes à l’égard du narrateur du Cul de Judas¸ qui peut jouer sur deux tableaux : l’inspiration autobiographique et la critique du mythe familial. Même si ces analyses sont compartimentées, et présentées sans hiérarchie, on verra à la lecture qu’elles se rejoignent souvent dans la portée littéraire ou philosophique : il faut voir la dissertation comme une grille de neuf cases, avec trois colonnes de trois cases, et, pour chacune des colonnes, un thème-titre. Il s’agit ensuite de remplir ces cases avec des développements, et ce blog en propose un assez grand nombre pour ne pas avoir peur de ne pas remplir ces cases. On remarquera aussi que des transitions sont présentes entre chaque partie (correspondant à chaque article), afin de donner une idée de la démarche à suivre lors de l’épreuve elle-même. Une dissertation réussie est une dissertation qui ne heurte jamais son correcteur, et où tout semble aller d’une seule logique. C’est pourquoi il est impossible de venir le jour de l’épreuve sans avoir déjà un stock d’exemples tout prêts, et bien maîtrisés. L’art de la dissertation est de sélectionner parmi ce stock les exemples qui permettent d’illustrer le sujet, et de réussir ensuite à les articuler dans le développement de la dissertation. De fait, il faut un prendre un temps conséquent pour la rédaction : la recherche d’exemples, la nécessité de les mettre en parallèle ne doit plus être un problème le jour-gît, ce travail doit être fait en amont. S’il n’a pas été fait, la perte de temps sera trop conséquente et la qualité de la dissertation en pâtira grandement. Pour éviter cela, ce blog est tout indiqué, puisqu’il offre un double gain de temps : dans le temps de la préparation d’abord, celui de ne pas avoir à constituer seul toute une banque d’exemples, et d’en avoir une déjà bien fournie ; dans le temps de l’épreuve, celui de ne pas avoir à trouver des correspondances entre les œuvres au programme. Autant que possible, les citations présentes dans les développements sont courtes, afin de faciliter au maximum leur apprentissage par cœur. En ce qui concerne les plus longues, il est possible également de faire des découpages internes pour en garder l’essentiel, ce qui est laissé à l’appréciation des lecteurs. La citation en effet est un élément essentiel de la dissertation, car elle est le matériau le plus concret et le plus pertinent pour construire les sous-parties : une citation ne peut pas être contredite. C’est également le but de ce blog que de proposer une banque de citations utiles, et d’autant plus qu’elles ne sont jamais isolées, mais presque toujours soudées avec des citations des autres œuvres au programme.
                Ce blog pourra également servir lors des épreuves orales, mais moins que pour la dissertation. Il permet en effet de garder à l’esprit la valeur de certains passages des œuvres, et les thématiques récurrentes qui les traversent. Cependant, comme l’épreuve orale n’est pas comparatiste, puisqu’il s’agit de faire le commentaire d’un extrait d’une des œuvres, la mise en perspective avec les autres œuvres n’est d’aucune utilité. Mais avant cela, il faut d’abord réussir les épreuves écrites, d’où l’intérêt et l’importance du blog.


Commentaires

  1. Bonjour,
    On me signale l'existence de votre blog portant notamment sur le programme de l'agrégation "expériences de l'histoire, poétiques de la mémoire".
    Comme vous le savez, c'est un gage d'honnêteté d'indiquer vos sources, dans toute publication qui n'est pas à destination privée - fusse une publication non scientifique comme un blog. Il est sans doute appréciable que les agrégatifs puissent consulter les indications que vous avez mises en ligne, mais il le serait encore plus que vous puissiez référencer celles-ci - ouvrages et articles parus, cours éventuellement suivis, notamment à la Sorbonne où l'on m'indique que vous étiez étudiant - mais les enseignants de Paris-Diderot sont peut-être aussi concernés.
    Comme vous le savez, c'est une question d'éthique, mais aussi une question juridique - je vous renvoie aux différentes affaires de plagiat qui ont pu défrayer la chronique dernièrement.
    Bien cordialement,
    Judith Sarfati Lanter

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